Professeur
de littérature, traductrice et spécialiste de
« gender studies », Ai Xiaoming
a longtemps enseigné à l’université Sun Yat-Sen de
Canton avant de prendre sa retraite, en 2014.
Depuis 2004, elle est surtout
une documentariste engagée qui a commencé par lutter
caméra au poing contre les
discriminations et violences
envers les femmes, puis a élargi son champ de vision
pour faire de son cinéma un témoin solidaire des
injustices et violences restreignant les droits et
libertés individuels. Ai Xiaoming est de la race des
guerrières, avec la caméra pour arme.
De la recherche à la défense
des droits des femmes… et des autres
Professeur et traductrice
Ai Xiaoming
Née en novembre 1953 à Wuhan, Ai Xiaoming est petite-fille
d’un général du Guomingdang et fille d’un
« contre-révolutionnaire » qu’elle a dû dénoncer au début de
la Révolution culturelle, en 1966.
En 1981, elle sort diplômée du département de chinois de
l’Université normale de Chine centrale (华中师范大学)
où elle enseigne ensuite jusqu’en 1985. Puis, de 1985 à
1987, elle se spécialise en littérature chinoise
contemporaine à l’Université normale de Pékin (北京师范大学中文系).
De 1988 à 1994, elle enseigne à l’Institut d’études
politiques de la jeunesse de Chine, avant d’être nommée
professeur à l’université
Sun Yat-Sen de Canton ;
professeur de littérature comparée, auteur de huit livres de
théorie et histoire littéraire, elle est aussi traductrice,
en particulier des œuvres de Milan Kundera.
Son expérience, pendant la Révolution culturelle en
particulier, l’a rendue sceptique quant à la valeur de
l’engagement militant et distanciée vis-à-vis de la
politique. A partir de 1981, elle publie surtout des
articles de critique littéraire, et elle n’a pas participé
aux manifestations de 1989, se bornant à observer, de loin.
C’est en 1999 que son optique a changé, après une année
passée aux Etats-Unis, à la University of the South, à
Sewanee, dans le Tennessee. Elle y a participé à des
discussions, sur des problèmes sociaux ou politiques, et aux
commémorations en l’honneur de Martin Luther King, pour le
70ème anniversaire de sa naissance. Elle y a vu
un modèle universitaire et en a rapporté l’idée en Chine.
Activisme en faveur des droits des femmes
De toute façon, comme elle l’a expliqué dans une interview
[1],
il est difficile de faire un cours sur les problèmes
d’égalité entre les sexes en restant dans l’abstraction ; il
y aura toujours une étudiante, dans la classe, pour
rapporter un cas concret et amener le débat à une discussion
d’actualité, sur des cas de viol, de harcèlement sexuel par
des professeurs, de violence perpétrée contre des femmes,
des homosexuels, autant de cas pour lesquels il est
impossible de porter plainte, et qui restent dans le silence
et le non-dit.
En 2003, elle fait jouer par ses élèves la pièce d’Eve
Ensler « The Vagina Monologues » (《阴道独白》)
qu’elle a elle-même traduite – représentation dont elle a
fait deux vidéos, l’une sur la mise en scène, l’autre sur le
making-off. Mais la pièce reflète des préoccupations
étrangères, qui ne correspondent pas vraiment à la situation
chinoise. Et la réalité dépasse le seul terrain littéraire.
En 2004, elle fait un documentaire sur les violences
sexuelles et discriminations contre les femmes en milieu
universitaire, à partir d’un incident arrivé sur le campus
de
l’Université Sun Yat-Sen : « Le Ruban
blanc » (《白丝带》).
Mais ce qui l’a choquée, indignée et poussée à l’engagement
militant dans une perspective bien plus large, c’est la mort
de Sun Zhigang en prison, en avril 2003, ce qu’on a appelé
« l’incident Sun Zhigang » (孙志刚事件).
Le cas Sun Zhigang
Diplômé de l’université des sciences et technologies de
Wuhan, Sun Zhigang était un jeune dessinateur industriel
parti travailler à Cantonet battu à mort alors qu’il était
en détention, dans le cadre du système établi en 1982, et
alors encore en vigueur, dit « de garde à vue et
rapatriement » (收容遣送) :
toute personne ne détenant pas de hukou ou au moins
de permis de résidence temporaire (zànzhù zhèng
暂住证)
pouvait être arrêtée et mise en détention provisoire dans
des centres spéciaux avant d’être rapatriée chez elle. Comme
l’a prouvé l’autopsie réalisée par la suite à l’université,
Sun Zhigang est mort des suites des coups reçus dans la
clinique du centre où il était détenu.
L’affaire fut rapportée par le Southern Metropolis Daily le
25 avril, alors que le manque de réactivité des autorités
publiques à l’épidémie de SARS avait déjà provoqué beaucoup
de controverses sur le web. L’affaire Sun Zhigang mit le feu
aux poudres. D’une part, le rédacteur en chef du journal fut
accusé de corruption ainsi que trois de ses journalistes, et
emprisonné, puis relâché. D’autre part, deux personnes du
centre de détention furent jugées et condamnées à mort, et
l’une d’elles fut même exécutée ; une dizaine d’autres
membres du personnel furent condamnés à la prison, et le
père de Sun Zhigang reçut des dommages-intérêts.
Le système « de garde à vue et rapatriement » fut supprimé,
et l’affaire furent considérée comme une victoire du
mouvement embryonnaire de défense des droits civils ou
mouvement weiquan (维权运动).
Ce résultat déclencha une vague d’espoir dans la possibilité
de réformes politiques, par des actions ciblées et le
dialogue. On était au début du gouvernement Hu Jintao-Wen
Jiabao qui avait suscité beaucoup d’illusions.
Ai Xiaoming a personnellement pris part au mouvement en
défense de Sun Zhigang. Southern Metropolis Daily lui ayant
demandé un article en réponse à son premier article, elle en
rédigea un, mais il fut bloqué par la censure. Elle publia
donc l’article sur le site internet de l’université, et fut
surprise des réactions, immédiates, de soutien.
C’est la rencontre avec Hu Jie
(胡杰),
au même moment, qui finit de déterminer son orientation vers
le documentaire engagé.
La rencontre avec Hu Jie
Ai Xiaoming devant la
prison où a été détenue Lin Zhao
Ai Xiaoming a rencontré
Hu Jie
en 2004, au moment de la sortie de son documentaire
« Searching
for Lin Zhao’s Soul » (《寻找林昭的灵魂》),
qu’elle projeta à ses élèves, en invitant Hu Jie à
la projection pour qu’il en discute avec la classe.
C’était au moment du travail sur « Les monologues du
vagin » : Hu Jie l’aida à monter la vidéo.
Ils sont ensuite restés très proches, travaillant
souvent ensemble sur des documentaires, l’un à la
caméra, l’autre au montage. Tous deux procèdent du
même esprit d’investigation
et de préservation de la mémoire, mais avec des tonalités
différentes, Hu Jie travaillant sur la mémoire historique,
Ai Xiaoming plutôt sur celle de l’actualité, l’un avec un
certain recul, l’autre dans le feu de l’action. Elle dit
elle-même : je ne fais pas de recherche, je documente
[2].
Sa première coréalisation avec Hu Jie est un
documentaire sur les peintures de paysans du
district de Hu (户县),
près de Xi’an dans le Shaanxi, réalisées à partir de
1958, pendant le Grand Bond en avant : « Peindre
pour la Révolution » (《为革命画画》) ;
ces peintures ont connu un âge d’or pendant la
Révolution culturelle, et ont fait l’objet d’une
exposition à Pékin en 1973. Ils complèteront ce
film en 2008 avec un documentaire sur les
Peindre pour la
Révolution
affiches de propagande et objets de la période maoïste
vendus à prix d’or sur le marché de l’art : « Red Art » (《红色美术》).
Cependant, ce thème reflète plutôt l’intérêt de Hu Jie pour
l’art. L’intérêt d’Ai Xiaoming est ailleurs, et, depuis
2004, son travail est centré sur la dénonciation des abus de
droit. Elle a couvert les événements et « incidents »
majeurs intervenus en Chine ces dernières années dans le
contexte d’une répression croissante des droits individuels,
en particulier dans le monde rural, à commencer par le
village de Taishi (Taishi cun
台石村).
Le documentaire comme arme de combat
Le Jardin du paradis
Le procès de Huang
Jing (Le Jardin du paradis)
En 2005, elle coréalise avec
Hu Jie
« Le
Jardin du paradis » (《天堂花园》),
un documentaire sur un cas de viol dont a été
victime en 2003 une institutrice de Xiangtan (湘潭),
dans le Hunan, nommée Huang Jing (黄静).
Le film
retrace les difficultés rencontrées par la mère de
la jeune femme pour obtenir que l’affaire soit
jugée, en se replaçant dans le contexte des années
2002-2005, marquées par la prise de conscience et la
défense des droits civils parallèlement à l’affaire
Sun Zhigang.
« Le
Jardin du paradis » marque une étape dans la lutte
pour les droits de la femme en Chine, contre la
corruption du système judiciaire, et avec le soutien des
médias, des organisations de défense des femmes et des
avocats. Il montre bien l’évolution des mentalités, en
particulier grâce à l’utilisation, à l’époque, des forums de
discussion sur internet.
1ère partie
2ème partie
3ème partie
Lejugement
Discussion du jugement
Taishi cun
C’est la même année qu’Ai Xiaoming réalise l’un de ses
documentaires les plus connus, qui amorce son travail sur
les abus commis dans les zones rurales : « Le Village de
Taishi » ou Taishi cun (《太石村》).
« Taishi cun » rapporte les
événements qui ont eu lieu dans ce village du Guangdong de
juillet à septembre 2005 : les cadres locaux ayant
réquisitionné leurs terres pour développer une zone
industrielle dans le village, les habitants, laissés sans
terre, sans travail et sans compensation, ou très peu, ont
décidé d’utiliser les possibilités offertes par un article
de loi pour renverser l’administration locale de façon
pacifique et légale. Le film déroule par le menu, au jour le
jour, la progression des événements qui finissent par
déclencher l’intervention des forces de l’ordre pour ramener
« l’harmonie » dans le village et les alentours
[3].
Les réquisitions de terre, comme à Taishi, sont rendues
possibles par le flou juridique entourant la propriété de la
terre, issu d’une décollectivisation toujours incomplète
puisque la terre ne peut pas être propriété individuelle,
mais reste du ressort de la collectivité villageoise. Les
paysans n’ont toujours qu’un droit d’usage, situation
confirmée par la loi sur « les droits réels »
entrée en vigueur le 1er octobre 2007.
Soumis à l’arbitraire de l’administration locale, sans
recours juridique, les paysans, ont tendance à multiplier
les mouvements de protestation, sévèrement réprimés.
L’objectif du film, tel qu’annoncé par
la réalisatrice, est de « montrer la capacité d’action d’une
communauté déconsidérée et donner un aperçu de la démarche
adoptée par le mouvement de défense des droits ». Elle a
structuré son documentaire en trois parties, avec des titres
poétiques reprenant des titres de chants et des poèmes
[4].
Elle multiplie les scènes filmées dans la rue où les paysans
clament leur colère, leur désarroi et leur peur, les
séquences d’interviews individuels apparaissant comme des
oasis de paix dans le vacarme ambiant. Elle s’efforce
parallèlement de clarifier les subtilités juridiques en
cause.
Il y a de superbes scènes, quand la
caméra s’attarde sur des visages, interroge en passant des
paysannes qui travaillent dans les champs (des champs qui ne
leur appartiennent plus), entre comme par effraction dans
des demeures privées de leurs habitants (qui ont été
interpellés et emprisonnés), se pose un instant aux côtés
d’une vieille femme qui pèle une patate douce en racontant
calmement comment elle a été maltraitée par la police. Il y
a toute une histoire derrière ces gens-là que l’on aimerait
mieux connaître. En les entendant lancer des imprécations
sur la place du village, on se dit qu’ils font comme leurs
ancêtres, qui devaient en lancer ainsi contre les agents du
fisc impérial ou les fonctionnaires du yamen, avec le
même résultat. Taishi cun n’est ni plus ni moins
qu’un documentaire sur un embryon de révolte paysanne.
Taishicun
1 En écoutant le chant des orioles dans les saules 柳浪闻莺
Taishicun 2
Les poissons en harmonie dans l’eau 鱼水和谐
Taishicun 3
L’oiseau cherche refuge dans la forêt 鸟投林
Taishicun4
La pluie sur les bananiers 雨打芭蕉:
Les deux documentaires suivants concernent l’épidémie de
SIDA, l’un dans le Henan, l’autre dans le Hebei, dans les
années 2000.
L’Épopée des Plaines centrales
« L’Épopée
des Plaines centrales » (《中原纪事》)
est un documentaire sur les paysans et
autres populations défavorisées du Henan vivant avec le
sida, qu’ils ont contracté lors de dons du sang et de
transfusions, effectués sans contrôle sanitaire
[5].
Sur les lieux de l’épidémie et en dépit de nombreuses
difficultés, des hommes et des femmes font tout leur
possible pour révéler la vérité et défendre leurs droits à
la santé.
L’Épopée
des Plaines centrales 1
L’Épopée
des Plaines centrales 2
L’Épopée
des Plaines centrales
3
L’Épopée
des Plaines centrales
4
La Maison des soins et de l’amour
« La Maison des soins et de l’amour » ou « Care and Love » (《关爱之家》)
[6]
tire son inspiration initiale d'un article paru dans
le China Economic Times (中国经济时报)
qui rapportait la situation des malades du sida de Xingtai (邢台),
dans la province du Hebei. Le documentaire présente le
recours en justice d’une femme originaire d’un village
proche de Xingtai. Contaminée par le virus du sida à la
suite d'une transfusion de sang à l'hôpital, elle a décidé
de rendre l'affaire publique en entamant une action en
justice. Elle obtiendra compensation après bien des
difficultés. En chemin, le film nous montre les épreuves que
traversent d'autres familles et les efforts de certains
malades pour organiser un groupe de défense de leurs droits.
Cinq documentaires sur le tremblement de terre du
Sichuan
Après un film sur des interviews de travailleurs
migrants revenant chez eux en train pour les fêtes,
Ai Xiaming a ensuite réalisé un documentaire sur les
enfants morts dans l’effondrement de leurs écoles
pendant le tremblement de terre de Wenchuan, au
Sichuan, en 2008 : « Nos enfants » (《我们的娃娃》).
Nos enfants
Nos enfants
1
Nos enfants
2
Nos enfants
3
Nos enfants
4
Une enquête citoyenne
Il est suivi de deux autres documentaires qui
forment une trilogie sur le même sujet, complétée
par une sorte d’épilogue : « La rivière de l’oubli »
(《忘川》)
Elle a continué ensuite en tournant des films sur
des procès : celui de Tan Zuoren (谭作人),
activiste de Chengdu condamné à cinq ans de prison
en février 2010 (c’est « L’ennemi de l’Etat », sorte
de cinquième volet de la série sur le tremblement de
terre de Wenchuan) ou celui de Pu
Zhiqiang (浦志强),
avocat de droits civils qui a défendu Ai Weiwei en
2012, et a été arrêté en mai 2014 pour sa
participation à une réunion de dissidents faisant
campagne pour la reconnaissance officielle des
événements de Tian’anmen de 1989.
Filmant Wang Lihong
Trois jours à Wukan
Trois jours à Wukan
Elle a aussi réalisé un documentaire en trois
parties, « Trois jours à Wukan » (《乌坎三日》),
sur l’expérience de démocratie locale du village de
Wukan. Il prend d’autant plus d’intérêt maintenant
que le village a fait l’objet d’une descente de
police musclée, à la mi-septembre 2016, et que les
principaux responsables du village ont été arrêtés,
mettant fin à l’exception que représentait le
village.
Trois jours à Wukan 1
Trois jours à Wukan 2
Trois jours à Wukan 3
Jiabiangou
Ce qu’on attend maintenant, c’est le documentaire en cinq
parties qu’elle est en train de réaliser, sur le camp de
prisonniers politiques de Jiabiangou (加边沟)
où des milliers de détenus sont morts de famine pendant le
Grand Bond en avant. C’est le documentaire que n’a pas fait
Wang
Bing (王兵),
préférant faire une fiction désastreuse
[7].
Ai Xiaoming a beaucoup travaillé sur le sujet, fait beaucoup
de recherche, et elle a déjà terminé sept heures de
projection ; ce sera nouveau pour elle, un sujet sur lequel
on attendait plutôt son complice Hu Jie, mais ce sera
certainement une réalisation exceptionnelle.
Filmographie
2004 Les Monologues du vagin, représentation en chinois
《阴道独白·中文演出》
Les Monologues du vagin, histoires en coulisse
《阴道独白·幕后故事》
2004 Le Ruban blanc Bai sidai
《白丝带》,
57 minutes
2005 Peindre pour la Révolution
《为革命画画》,
62 min., coréalisé avec
Hu Jie.
2005 Le Jardin du paradis Tiantang huayuan《天堂花园》,
140 min., coréalisé avec
Hu Jie.
2005 Le Village de Taishi Taishicun《太石村》,
100 minutes
2006 L’Épopée des Plaines centrales Zhongyuan jishi《中原纪事》,
140 minutes
2006 Sexualités, genres et droits en Asie Xing, xingbie
yu quanli
《性、性别与权利:亚洲首届酷儿研究大会》,
46 min.
2007 Care and Love Guan’ai zhijia《关爱之家》,
108 min., coréalisé avec
Hu Jie.
2008 Le Train qui mène chez moi Kaiwang jiaxiang de
lieche《开往家乡的列车》,
59 min.
2009 Nos enfants Women de wawa《我们的娃娃》,
73 min.
2009 Une enquête citoyenne Gongmin diaocha《公民调查》,
64 min.
2010 Pourquoi les fleurs sont si rouges Huaer weisheme
zheyang hong《花儿为什么这样红》.
2010 La rivière de l’oubli Wang chuan
《忘川》
2010 Ennemi de l’Etat Guojia de diren
《国家的敌人》,
48 min.
2011 Reviens à la maison Tianxi !
《田喜回家 !》,
33 min.
2011 Carte postale à Wang Lihong
《明信片:致荔蕻》,
43 min.
[3]
Mieux qu’un long discours, l’article écrit sur le
sujet par Ai Xiaoming elle-même, intitulé « Taishi
Village, My Neighbour »,
décrit le fil des événements que suit le
documentaire :
http://zonaeuropa.com/20051005_2.htm
[4]
Le premier, En écoutant le chant des orioles dans
les saules, se réfère à une histoire du lac de
l’Ouest à Hangzhou (c’est resté le nom d’un site
célèbre du lac). Le second vient d’un vers d’un
poème classique. Les deux derniers se réfèrent à des
morceaux de musique cantonaise des années 1920-1930.
[5]
C’est aussi le sujet traité, entre autres, par Yan
Lianke (阎连科)
dans son roman « Le rêve au village des Ding » (《丁庄梦》),
publié en janvier 2007. Voir :
[6]
Le titre français est celui choisi pour laprojection
du film à Paris le 13 octobre 2008 dans le grand
Amphithéâtre de l'EHESS, dans le cadre du festival
Shadows qui avait invité Ai Xiaoming pour une
rétrospective de trois de ses documentaires (les
deux autres étant Taishicun et L’épopée des Plaines
centrales).