|
Réflexions de Jia Zhangke sur la sixième génération et les
défis à surmonter
par Brigitte
Duzan, 21 juillet 2012
Alors que
le cinéma chinois indépendant est aujourd’hui
sérieusement menacé, par les exigences du « marché »
plus encore que par les contraintes de la censure,
Jia Zhangke fait plus que jamais figure de chef de
file et mentor, tout particulièrement auprès d’une
génération montante de jeunes réalisateurs qu’il
soutient activement en produisant leurs films.
S’il
apparaît ainsi comme un mentor, c’est que, excellent
réalisateur, il est également un remarquable
penseur du cinéma. Ses essais sur le sujet sont
d’autant plus intéressants qu’ils ne sont pas
abstraits, mais partent de son expérience
personnelle.
Le 25
juillet 2010, à l’occasion de la projection à Pékin,
au BC MOMA (2), du film de
Wang Xiaoshuai (王小帅)
|
|
Jia
Zhangke |
« Chongqing Blues »
(《日照重庆》),
il a fait part de quelques réflexions sur
la sixième
génération. Cet exposé d’une dizaine de minutes est un état
des lieux qui mérite lecture. Le texte a été publié sur
internet sous le titre « Propos poétiques sur la sixième
génération » (诗话第六代).
Il m’avait semblé
intéressant à l’époque de le traduire, dans sa quasi
intégralité ; il est non moins intéressant de le relire
aujourd’hui car il a une résonance particulière dans le
contexte actuel ; plus d’un an et demi plus tard, les
initiatives récentes du cinéaste
dans le domaine de la production et de la diffusion semblent
répondre à l’affirmation de sa phrase titre : personne ne
peut trouver une solution pour nous, c’est donc à nous de le
faire.
Lire :
« Je
ne crois pas que l’on puisse imaginer pour nous une issue à
nos problèmes…
»
|
|