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Ouverture de la 6ème édition du festival du
cinéma chinois de Paris
par Brigitte
Duzan, 21 septembre
2011
La cérémonie
d’ouverture du festival du cinéma chinois de Paris a eu lieu
hier soir 20 septembre au cinéma Gaumont Opéra en présence
de nombreux hôtes de marque, comme c’est la coutume en ce
genre d’occasion.
La
cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans une
joyeuse pagaille témoignant de l’enthousiasme que
suscite le festival, surtout auprès du public
chinois de la capitale pour lesquels c’est quasiment
la seule occasion de voir en salle, ici, les films
qui sortent en Chine.
Enthousiasme, en l’occurrence, dû surtout à la
présence annoncée du réalisateur Peter Chan venu
présenter, en compagnie de son épouse l’actrice
Sandra Ng, son dernier film sorti en Chine en mai
dernier et qui |
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Peter Chan et son
épouse Sandra Ng
lors de la cérémonie
d’ouverture |
caracolait en tête
du box office chinois fin juillet :
« Wu
Xia » (《武侠》).
Inutile de dire
qu’il a éclipsé toutes les personnalités autour de lui, y
compris le parrain du festival cette année, pourtant nul
autre que le réalisateur Claude Lelouche, resté très sobre
dans son bref discours, se sentant sans doute légèrement
déplacé dans une ambiance de plus en plus chinoise au fur et
à mesure du déroulement de la soirée, jusqu’à oublier le
nécessaire exercice de traduction pour les rares Français
égarés dans la salle.
Affiche du film « The
piano in a factory » |
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Espérons
qu’il y aura autant de monde pour la rétrospective
Sang Hu qui
comporte quelques films rarissimes. Elle commence ce
vendredi 23 septembre, toujours au Gaumont Opéra,
par ce qui est sans doute le chef d’œuvre de Sang
Hu,
« La
romance de Liang Shanbo et Zhu Yingtai »,
en présence du fils du réalisateur et
spécialiste de l’œuvre de son père, le professeur Li
Yizhong.
Le festival
comporte par ailleurs quelques films en première
nationale qui auraient mérité d’être mieux mis en
valeur. C’est le cas, par exemple, du dernier film
de Chen Kaige, « L’orphelin des Zhao » (《赵氏孤儿》),
relégué à des horaires peu favorables. Le même sort
est également réservé à l’excellent film de Zhang
Meng (张猛)
« The piano in a factory »
(《钢的琴》),
traduit ici « le piano d’acier » : il fut pourtant
remarqué, entre autres, au dernier festival de
Deauville, primé aux festivals de Tokyo et de Hong
Kong, et |
vient de sortir à
Pékin, ce qui est assez rare pour un film d’auteur à petit
budget ; c’est un film jubilatoire qui mérite le
déplacement.
Pour les amateurs
de films d’animation, la spécialiste Marie-Claire
Quiquemelle a préparé un programme tout aussi intéressant,
présenté par ses soins, qui commence dès samedi après-midi,
et à des horaires adaptés à un public d’enfants.
Dernière
précision, le film de clôture, le dimanche 9
octobre, est celui du réalisateur tibétain
Pema Tseden annoncé
comme « A la recherche de Drimé Kunden », mais plus
connu sous son titre anglais « The
Search ». C’est un film remarquable
qui témoigne de l’émergence
d’une nouvelle génération de réalisateurs
tibétains et a,
entre autres, |
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Pema Tseden |
obtenu le
grand prix du jury au festival de Shanghai en juin
2009. Il sera présenté par
Françoise Robin,
maître
de conférences, langue et littérature du Tibet, à l’INALCO.
Programme détaillé
sur le site du festival :
www.festivalducinemachinoisdeparis.com/
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