Il était logique, dans le cadre d’un cycle de films sur les villes chinoises, de mettre Wong Kar-wai (王家卫) à l’honneur. Plus que tout autre réalisateur de Hong Kong, il est le cinéaste de sa ville, une ville inlassablement évoquée dans ses films, où elle finit par former un personnage et non plus seulement un cadre, personnage rêvé, imaginé, fantasmé, et pourtant bien réel.

Pour son cycle « De Pékin à Taipei », le Forum a retenu les trois films sans doute les plus emblématiques à cet égard : « Chungqing Express » (《重庆森林》), « Les anges déchus » (《堕落天使》) et « In the Mood for Love » (《花样年华》).

In the Mood for Love       vendredi 22 février, 21h

Chungqing Express          samedi 23 février, 19h

Chungqing Express

Les anges déchus

Comme introduction à ce programme, le Forum a en outre prévu un « cours » sur le thème de Hong Kong chez Wong Kar-wai, pour en esquisser les caractères originaux. Ville du souvenir, nimbée d’une douce nostalgie, ville omniprésente même quand Wong Kar-wai va filmer en Argentine, tout dans ses films y ramène : Hong Kong apparaît chez Wong Kar-wai comme une autre de ces « cités invisibles » imaginées par Italo Calvino ;  cités imaginaires racontées à Kublai Khan par Marco Polo mais derrière lesquelles toujours se profile Venise.

Hong Kong et Wong Kar-wai, par Brigitte Duzan : vendredi 22 février, 18h30

Par ailleurs, une séance sur « In the Mood for Love » dans son rapport avec la nouvelle dont il est inspiré sera proposée le 30 mai prochain à l’institut Confucius de Paris Diderot dans

le cadre du cycle « De l’écrit à l’écran ».