« L’injustice faite à Dou’e » : du théâtre à l’opéra et au
cinéma
par Brigitte
Duzan, 6 février 2021
« L’injustice faite à Dou’e »(Dòu’é
yuān
《窦娥冤》)est
à l’origine une pièce de théâtre du célèbre auteur
dramatique Guan Hanqing(关汉卿),
intitulée plus précisément « L'injustice faite à
Dou’e, une injustice à émouvoir ciel et terre » (《感天动地窦娥冤》).
Considérée comme l’une des plus importantes
tragédies classiques chinoises, elle a été la source
de nombreux opéras, dont celui filmé par
Zhang Xinshi (张辛实), film
qui fut tourné
en 1959 pour commémorer les cinq cents ans de la
naissance de Guan Hanqing.
I. LA
PIECE ET SON HISTOIRE
1. Guan Hanqing, le maître du zaju
Guan
Hanqingest né vers 1210 à Qizhou
(aujourd’hui Anguo), dans le Hebei. Il fut donc
actif à la fin de la dynastie des Jin et au début de
celle des Yuan. Abandonnant très tôt sa profession
de médecin, il se consacra à l’écriture de pièces
exposant les côtés
L’injustice faite à
Dou’e, le film de Zhang Xinshi
sombres de la
société de l’époque. Il avait quelques raisons pour cela.
L’accession des
Yuan au pouvoir se traduisit en effet par une réorganisation
totale de la société chinoise. Les nouveaux souverains de
l’empire chinois étaient des nomades qui méprisaient la
société traditionnelle chinoise ; ils ont institué une
hiérarchie complexe divisant le peuple en quatre catégories
fondées sur une forme de discrimination raciale : en
premier rang les Mongols, puis les peuples « aux yeux de
couleur » (Ouïgours, Turcs et alliés d’Asie centrale), en
troisième lieu les Han (les Chinois vivant au nord du
Yangzi), puis les populations vivant sur le territoires
qu’occupaient les Song du Sud. Ces catégories étaient
elles-mêmes subdivisées en dix classes allant des
fonctionnaires et des moines aux mendiants, les lettrés
étant classés juste avant eux, et juste après les
prostituées.
Guan Hanqing
Le lettré
han Guan Hanqing se retrouvait donc, avec ses pairs,
au neuvième rang, c’est-à-dire au ban de la société,
d’où une attitude de révolte larvée se traduisant de
façon allusive dans ses écrits. Il écrivit ainsi une
petite chanson intitulée « Ne pas céder à la
vieillesse » dans laquelle il dit de lui : « Je suis
un petit pois de cuivre capable de résister aux
tentatives faites pour l’étuver, le faire bouillir
ou frire, ou le marteler. On ne me fera jamais
arrêter, quelles que soient mes infortunes… »
Effectivement Guan Hanqing fut un petit pois de
cuivre que les souverains Yuan ne purent avaler. Et
il ne fut pas le seul : l’époque vit éclore une
pléiade de dramaturges du même acabit.
En effet,
le traitement réservé aux intellectuels han entraîna
alors le développement d’une forme dramatique
appelée zaju (杂剧),
déjà populaire sous les Song (960-1279)et les Jin
(1115-1234), mais qui émergea alors véritablement
comme une œuvre d’art
aux critères désormais bien établis et donnant des
chefs-d’œuvre inégalés qui servirent ensuite de base à
d’innombrables livrets d’opéra. Ces dramaturges étaient les
observateurs privilégiés des injustices et des souffrances
de leur temps, se faisant les porte-parole du peuple à
travers leurs pièces qui bénéficiaient en outre de nouvelles
possibilités de représentations avec le développement des
villes.
« L’injustice
faite à Dou’é
» est l’une des pièces les plus représentatives de ce
nouveau répertoire.
2. « L’injustice faite à Dou’é »
La pièce
retrace l’histoire tragique d’une jeune veuve, Dou’e
(窦娥),
mariée encore enfant parce que son père, Dou
Tianzhang (窦天章),
n’avait pas les moyens de se rendre à la capitale
passer les examens départementaux. Or son mari, Cai
(蔡),
meurt deux ans seulement après leur mariage. Restée
seule avec sa belle-mère, elle lui est toute dévouée
et les deux femmes se soutiennent mutuellement dans
leurs épreuves. Courtisée par un homme de peu de
morale, Zhang Lü’er, Dou se refuse à lui.
Soupçonnant qu’elle agit ainsi par amour filial, il
tente d’empoisonner la vieille femme, mais c’est son
père qui boit le poison par erreur. Alors Zhang
Lü’er accuse Dou’e d’avoir assassiné son père,
achetant le magistrat local pour qu’il la condamne à
mort.
Avant son
exécution, Dou’e jure que son innocence sera
La pièce de Guan
Hanqing
démontrée, dans
les années qui suivront sa mort, par trois phénomènes dont
elle prédit l’apparition : « 血溅白练,六月飞雪,亢旱三年 »
c’est-à-dire : lors de son
exécution, des gouttes de sang jailliront pour aller tacher
le fanion de soie blanche au-dessus de sa tête, puis il y
aura de la neige au mois d’août, et enfin une longue
sécheresse de trois ans dans toute la région. Toutes ces
prédictions s’étant réalisées, trois ans plus tard, le
fantôme de Dou’e révèle à son père l’injustice dont elle a
été victime. Celui-ci, devenu entre temps inspecteur du
gouvernement impérial, rouvre le procès et condamne alors
Zhang Lü’er et le fonctionnaire à mort. Dou’e est enfin
réhabilitée.
Guan Hanqing
exposait ainsi de manière voilée l’injustice sociale qui
régnait alors dans l’empire des Yuan : « Les gens qui font
preuve de bonté sont pauvres et meurent jeunes, tandis que
ceux qui commettent de mauvaises actions jouissent de
richesse et de longévité. Le ciel et la terre s’en prennent
aux faibles et craignent les puissants, sans oser s’opposer
au courant général… » Il a en fait adapté avec génie, et
pour ses fins propres, une histoire qui remonte à des temps
beaucoup plus anciens, et avait déjà été plusieurs fois
remaniée.
Evolution
de l’histoire
a) Le livre des
Han
La pièce, illustration
de l’exécution de Dou’e
L’histoire
apparaît pour la première fois dans le Livre des
Han, ou Hanshu, où elle est attribuée à un
fonctionnaire du nom de Yu Dingguo (《汉书•于定国传》. Elle se serait passée dans ce qui est aujourd’hui le
district de Tancheng (郯城县),
dans le Shandong, et elle est passée à la postérité
sous le titre « La femme d’une grande piété filiale
de la mer de l’Est (《东海孝妇》).
C’est le type d’histoire qui
s’intègre parfaitement dans l’entreprise de réhabilitation
des grandes valeurs confucéennes réalisée sous les Han pour
conférer une légitimité sans faille à la dynastie.
Cette femme,
devenue veuve très tôt, sans enfants, était vertueusement
restée à s’occuper de sa belle-mère très âgée. Mais
celle-ci voulait qu’elle se remarie, ce à quoi sa bru se
refusait ; soucieuse de son avenir, la vieille femme décida
de se suicider pour ne plus être une entrave pour sa bru, et
se pendit. Sa fille alla alors accuser la bru d’avoir
provoqué la mort de sa mère. La veuve fut arrêtée et avoua
sous la torture. Le directeur de la prison, Yu Dingguo, ne
cessa cependant de la défendre, disant qu’une femme ayant
fait preuve d’une aussi grande piété filiale pendant plus de
dix ans ne pouvait être une criminelle. Mais le magistrat
fut inflexible : la femme fut condamnée à mort et exécutée.
Il y eut alors une grande sécheresse dans toute la région
pendant trois ans.
Un nouveau
magistrat ayant été nommé, Yu Dingguo reprit l’affaire,
disant que tous les problèmes venaient de la condamnation
injuste décidée par son prédécesseur. Alors, le nouveau
magistrat fit réaliser une cérémonie sur la tombe de la
malheureuse, et lui fit dresser une stèle sur laquelle était
gravé un hommage à sa vertu. Sur quoi il se mit à pleuvoir
et, cette année-là, la récolte fut abondante.
b)
Ajouts ultérieurs
L’histoire
fut améliorée pendant la dynastie Jin (晋
– 265-420) et celle des Wei du Nord (ou
Beiwèi
北魏
- 386-534). C’est alors que la femme reçut le nom de
Zhou Qing (周青)
et que
l’on ajouta un détail à son exécution : au moment de
mourir, elle demanda que l’on mette un fanion de
soie de couleur au-dessus de sa tête, au bout de la
perche de bambou à laquelle elle était attachée,
déclarant publiquement que, si elle était coupable,
le sang coulerait normalement vers la terre, mais
que, si elle avait été condamnée injustement, du
sang
Illustration des trois
prédictions de Dou’e
blanc jaillirait
vers le ciel, allant maculer le morceau de soie.
L’histoire de
Zhou Qing fut elle-même peu à peu modifiée par la tradition
orale : c’est parce que le futur mari était tombé malade que
sa mère serait allée lui chercher une épouse pour l’aider
dans le travail quotidien. La vieille mère, quant à elle,
aurait été sauvée in extremis par Zhou Qing, mais serait
morte quelques temps plus tard, après avoir absorbé une
soupe préparée par sa bru, d’où l’accusation
d’empoisonnement de la belle-sœur. On rajouta aussi aux deux
prédictions existantes celle de la neige en été, donnant les
trois prédictions de l’histoire dans sa forme définitive
(qui changea en outre la couleur du sang et du fanion de
soie).
Illustration de la
pièce en lianhuanhua
Enfin, on
raconta que Zhou Qing fut enterrée, comme elle
l’avait demandé, près de la tombe de sa belle-mère.
Mais, un matin, on trouva les deux tombes réunies en
une seule. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à
nos jours : on peut encore voir le tombeau de Zhou
Qing à Tancheng, avec, au milieu, comme un tracé
vierge sur lequel aucune herbe ne pousse. On peut
aussi voir le tombeau de Yu Dingguo, auquel s’est
également rattaché un bout de légende : sur le côté
sud du tertre s’étend un petit étang, nommé :
l’étang de sang blanc (báixuèwāng
白血汪),
en souvenir du sang versé par Zhou Qing.
Le village proche
s’appelait aussi, à l’origine, « le village de l’étang de
sang blanc » (白血汪村),
mais, comme les gens trouvaient que ce nom n’était pas de
bon augure, ils le changèrent le nom en « étang du ruisseau
blanc » (báixīwāng白溪汪
), avant que le village prenne le nom beaucoup plus neutre
encore de « village du sud ».
c)
La version de Guan Hanqing
Guan Hanqing a
transposé l’histoire de Zhou Qing, qui était transmise
oralement sur les places de marché, et en particulier dans
la capitale, Dadu, la replaçant dans le contexte de son
époque pour en faire un symbole des injustices commises sous
les Yuan, et en particulier envers l’élite lettrée han. Les
examens impériaux avaient été supprimés à son époque ; de
manière emblématique, il fit du père de Dou’e un misérable
lettré obligé de donner sa petite fille en mariage pour
pouvoir aller passer ces examens à la capitale. L’injustice
commise envers Dou’e devenait, elle, l’emblème des
humiliations subies par le peuple.
Jusque
là, la tradition orale avait fait du directeur de
prison Yu Dingguo le personnage principal de
l’intrigue, celui chargé de redresser les torts et
faire prévaloir la justice et les grandes valeurs
traditionnelles. Le génie de Guan Hanqing est
d’avoir transposé cette histoire en faisant de Dou’e
le centre de l’intrigue et une héroïne moderne, à
l’égal des héroïnes tragiques des grands films
chinois des années trente, ceux de l’âge d’or des
studios de Shanghai
[1].
Le livret du film 台本
Lorsque Zhang
Xinshi tourna son film, il avait donc un scénario d’une
grande portée dramatique, qui plongeait dans les racines de
la tradition chinoise la plus ancienne. En outre, il mit en
scène un opéra qui en avait été adapté, ajoutant une
tradition musicale vivante donnant encore plus de profondeur
à son œuvre.
II. L’OPERA PU
ET LE FILM
Le film de Zhang
Xinshi « L’injustice faite à Dou’e » reprend l’un des
nombreux opéras qui ont mis cette histoire en musique :
c’est un opéra pu, c’est-à-dire originaire de Puzhou
(蒲州)
dans le sud du Shanxi. Il s’agit de l’un des quatre « bangzi »
de cette province.
Les
« bangzi »
Selon Jacques Pimpaneau, c’est
sans doute vers la fin du 16ème siècle,
sous les Ming, que s’est formé un style nouveau
d’opéra dans deux régions proches du Shanxi : celle
de Tongzhou, à l’est, et celle de Puzhou, au sud. Ce
nouveau style était caractérisé par un chant animé,
accompagné essentiellement par des instruments à
cordes, et rythmé par un petit instrument à
percussion formé par deux morceaux de bois qui, en
s’entrechoquant, donnent un son sec et clair
caractéristique : c’est le
bāngzi
(梆子),
qui a donné son nom au nouvel opéra. Etant plus
souple et plus mélodieux que les formes d’opéra
Wang Xiulan en Dou’e
préexistantes, il
se répandit très rapidement dans le nord de la Chine.
L’invention majeure qui lui donna une grande flexibilité fut
un système d’airs modulaires, fonctionnant comme des unités
poétiques et musicales qui pouvaient être réutilisées, après
arrangement, dans une autre pièce.
Le nouvel opéra
fut diffusé par les riches marchands du Shanxi qui
emmenaient des troupes avec eux quand ils allaient s’établir
ailleurs. C’est sous la dynastie des Qing que cette
diffusion a été la plus forte, les marchands du Shanxi
atteignant alors l’apogée de leur puissance, avec la
création du piaohao (票号),
sorte de petite banque fournissant des services diversifiés
allant des transferts d’argent aux dépôts et aux prêts. Le
premier fut établi à Pingyao (平遥),
et, à la fin des Qing, la ville en comptait une vingtaine,
assurant sa dominance financière sur la totalité du pays
pendant une centaine d’années.
Le magistrat
Le « bangzi » connut
alors une fortune parallèle, se diversifiant suivant
les régions, leurs dialectes et leurs musiques
propres, et se scindant en quatre formes principales
dont celle de Puzhou est la plus ancienne. Cet opéra
vécut une période particulièrement brillante après
la révolution de 1911, mais connut ensuite une
éclipse pendant les années 1930 à cause de la
guerre, pour renaître après l’instauration de la
République populaire, dans le cadre de la politique
menée alors par le gouvernement communiste visant à
promouvoir les formes culturelles régionales, et
l’opéra en particulier.
L’opéra pu, comme d’autres,
connut alors une période particulièrement brillante entre
1955 et 1958, date à laquelle fut tourné le film de
Zhang Xinshi
[2].
Cette période fut
aussi en Chine une sorte d’âge d’or des films d’opéra. Le
gouvernement communiste adopta en effet dès ses premières
années une politique de soutien aux films d’opéra
traditionnel. De 1949 à 1979, plus de 200 films de ce genre
furent réalisés, soit 20 % du total (mais ce chiffre
comprend les « opéras modèles » ou yangbangxi lancés
par l’épouse de Mao et filmés à partir de 1970).
C’est une époque étonnamment féconde, qui a produit des
chefs d’œuvre, et dans tous les styles régionaux d’opéras.
Les succès remportés influencèrent d’ailleurs les
producteurs de Hong Kong et de Taiwan, qui sortirent eux
aussi un nombre inégalé de films d’opéra dans les années 50
et 60.
C’est dans ce
contexte qu’a été filmé « « L’injustice faite à Dou’e »,
version opéra pu, par Zhang Xinshi.
Le film
de Zhang Xinshi
Le film est une réussite, qui tient au choix de
l’opéra, mais aussi au génie personnel du
réalisateur. La mise en scène de Zhang Xinshi, qui
reprend le style naturel utilisé pour « Hua Mulan »
en 1956, met parfaitement en valeur l’expression
dramatique tout autant que la musique et le chant –
une musique mélodieuse mais au timbre puissant,
accompagnée par le son très spécifique du banhu
(板胡)
[3],
à laquelle le rythme insufflé par le bangzi
donne une impulsion constante ; renforcé par
d’autres percussions dans les scènes les plus
dramatiques, il en accentue la tension.
Dou’e et la vieille
mère
Le style de la
mise en scène renvoie aux films tournés aux studios de
Shanghai dans les années 1930, avec leurs héroïnes
populaires aux destins tragiques, emblèmes de la misère
humaine, tout comme Dou’e.
Il faut
dire que la réussite du film tient beaucoup aux acteurs, et
en particulier à l’actrice principale,
Wang Xiulan (王秀兰),
chanteuse attitrée de l’opéra pu, élève de Mei
Lanfang et Cheng
Yanqiu (les deux grandes stars de l’opéra de Pékin), qui eut
une influence déterminante sur l’essor de l’opéra pu
à la fin des années 1950.
L’injustice faite
à Dou’e, le film de Zhang Xinshi
[1]
L’auteur et les interprètes de la pièce eut en outre
eux-mêmes un destin dramatique : la pièce fut
interdite par le régime pour « ne pas être
suffisamment objective, et avoir un caractère
offensant envers la dynastie ». On dit que Guan
Hanqing fut exilé, et que l’actrice qui jouait le
rôle de la vieille mère fut condamnée à avoir les
yeux arrachés.
[2]L’opéra et
la musique populaire bénéficièrent de mesures de
promotion dès 1950, avec en particulier en 1953 des
travaux de recherche ethno-musicale au Shanxi
organisés par l’Institut de recherche du
Conservatoire central de musique, dont les résultats
furent publiés en 1956. Pendant toutes ces années,
il y eut un travail très actif de recherche sur les
chants populaires régionaux, dont on trouve un écho
dans le film
« La
Terre jaune ».
En janvier
2000, le People’s Daily annonçait la
publication d’une gigantesque anthologie en vingt
volumes de l’opéra pu, basée sur des
manuscrits compilés par quelques vieux experts après
dix ans de dur labeur et contenant 197 pièces (ou
extraits). Le journal expliquait à l’occasion que,
dans les années 1950, un groupe d’experts avaient
été envoyés par le Théâtre de l’opéra pu du
Sud-Shanxi pour collecter des textes de cet
opéra qui se transmettaient alors oralement ; ces
textes avaient alors été notés à la main et classés.
Ces copies rarissimes ont été restaurées, et
corrigées, et de vieux acteurs encore vivants ont
contribué à enrichir les manuscrits existants.
[3]
Le bǎnhú
est un instrument à deux cordes de la famille des
huqin (胡琴) ;
il est proche du erhu dont il se distingue
par les matériaux utilisés pour le fabriquer, la
caisse de résonance étant en noix de coco, couverte
par une mince planche de bois, d’où le nom de
l’instrument (bǎn
signifiant planche).