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Metteurs en scène

 
 
 
     
 

Wei Shujun

Né en 1991

Présentation

par Brigitte Duzan, 15 octobre 2016, actualisé 1er mai 2023

 

Wei Shujun est né en 1991 à Pékin, et il est diplômé du département de mise en scène de l’Université des communications de Chine (中国传媒大学导演系). Avec lui, on parle déjà de génération post’90.

 

Il a commencé à jouer dans des films, au cinéma et à la télévision, à l’âge de quatorze ans. Il a joué en particulier dans la série télévisée en trente épisodes, diffusée en novembre 2007 : « La mère du désert de Gobi » (《戈壁母亲》).

 

Wei Shujun

 

Il a d’abord réalisé deux documentaires, comme travaux d’étudiant : « Said in the Forbidden City » en 2011 et « Hancheng Color » en 2013.

 

Un premier film en 2016

 

Duck Neck

 

A 25 ans, sur un scénario co-écrit avec Wang Chao (王超), il a réalisé son premier long métrage, « Duck Neck » (《浮世千》), en compétition, et première mondiale, au 21ème festival de Busan, dans la section Window on Asian Cinema (亚洲电影之窗), en octobre 2016.

 

Le film se présente comme un road-movie amoureux (青春公路爱情电影), un trio original, deux femmes et un homme : la jeune actrice Wen Jie (文杰) rencontre Yang Dan (杨丹) dans un cours d’art dramatique,

puis fait la connaissance de son petit ami Li Yihuan (李亦欢). Des années plus tard, Wen Jie est devenue célèbre et Li Yihuan est son agent ; mais un mystère plane sur ses relations avec Yang Dan, et un incident survenu une nuit lors d’une tempête dans le désert, du côté de Dunhuang… C’est une histoire de rêve de jeunesse. 

 

Le film a été produit par un présentateur célèbre en Chine, Cheng Cheng (程成), et les rôles masculins sont interprétés par des nouveaux venus au cinéma, Wang Ziqiang (王子强) et Zhang Ruofeng (张若峰) [1].

 

Retour au court métrage

 

En mai 2018, Wei Shujun a obtenu une Mention spéciale au festival de Cannes pour son court métrage de 15 ‘ « On the Border » (《延边少年》) qui a fait partie des courts métrages sélectionnés au festival du cinéma d’auteur chinois à Paris en 2019.

 

Zhang Ruofeng, Wang Ziqiang, Cheng Cheng et Wei Shujun

(de g. à dr.) au festival de Busan (oct. 2016)

Le film dépeint le fantasme d’un jeune Chinois appartenant à la minorité coréenne dans le nord-est de la Chine : il rêve de traverser la frontière pour rejoindre la Corée du Sud qu’il considère comme sa patrie. Le sujet et la manière de le traiter rappellent les films réalisés par Zhang Lü (张律). 

 

Trailer

 

En 2019, il réalise un autre court métrage, Xigua (《西瓜》), dont le rôle principal est interprété par l’acteur Zhang Ruoyun (张若昀). C’est encore une histoire de jeunes. Comme l’est le long métrage qui suit.

 

Xigua

 

2020 : en sélection au festival de Cannes

 

Zhou You et sa jeep dans « Striding into the Wind »

 

Produit par Alibaba, ce long métrage a été sélectionné, en même temps que le film de Hong Kong « Septet, the Story of Hong Kong » (《七人樂隊》), dans la sélection officielle du festival de Cannes 2020, mais dans la section Premier films. Il s’intitule « Striding into the Wind » (《野马分鬃》) ; le scénario a été coécrit avec le scénariste du court métrage « On the Border », Gao Linyang (高临阳), et les deux rôles principaux sont interprétés par l’acteur Zhou You (周游) et l’actrice Zheng Yingchen (郑英辰).

 

Zhou You joue le rôle d’un jeune étudiant qui est en passe de terminer ses études pour devenir preneur de son. Mais les cours l’ennuient, il est comme un cheval sauvage aspirant à la liberté des grands espaces [2]. Il s’achète une jeep d’occasion, et conduit sans permis de conduire, la voiture est un moyen d’évasion : il rêve d’emmener sa petite amie en Mongolie intérieure. Il finira par y aller mais sans elle, et dans des circonstances qui ne collent pas vraiment avec son rêve. Le film est une satire grinçante, mais un peu trop caricaturale, des milieux cinématographiques.

 

2021 : 53e Quinzaine des réalisateurs

 

En 2021, un nouveau film de Wei Shujun est sélectionné au festival de Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs : « Ripples of Life » (《永安镇故事集》) [3].

 

C’est à nouveau un film sur le cinéma. Un tournage a lieu dans la petite bourgade reculée de Yong’an (永安镇). La venue d’une équipe de tournage bouleverse la patronne d’un petit restaurant local qui rêve d’une autre vie et se fraie une place sur le tournage. Par ailleurs, une jeune femme originaire du bourg et devenue star revient grâce au tournage dans sa ville natale où elle espère retrouver ses amis d’enfance et ses meilleurs souvenirs. Cependant, le réalisateur et le scénariste ne sont pas d’accord. Le tournage doit pourtant commencer…

 

Ripples of Life

 

2023 : Cannes encore

 

Wei Shujun revient à Cannes en 2023 avec un film sélectionné dans la section Un certain regard : « Only the River Flows » (《只有河水在流》) adapté d’une novella de Yu Hua (余华) initialement publiée en 1988, « Mistakes by the River » (《河边的错误》) [4].

 

 

Only the River Flows 

 

 

C’est un récit énigmatique qui tend vers l’absurde : l’inspecteur Ma Zhe (马哲) est dépêché dans une petite ville pour enquêter sur le meurtre d’une vieille femme, mais se retrouve bientôt avec deux autres meurtres sur les bras, commis de la même manière et au même endroit, au bord de la rivière. Ses deux principaux suspects sont un fou qu’a adopté la vieille femme et un jeune suicidaire qui travaille dans l’usine locale. Tout est dans l’atmosphère…

 

L’inspecteur Ma Zhe est interprété par Zhu Yilong (朱一龙), jeune acteur sorti en 2010 de l’Institut du cinéma de Pékin et devenu célèbre pour son interprétation du rôle de Mo Sanmei (莫三妹) dans le film « Lighting Up The Stars » (《人生大事》) de Liu Jiangjiang (刘江江) sorti en juin 2022 et grand succès au box-office chinois - le rôle lui a valu d’être primé au festival du Coq d’or en 2022.

  


 

[1] Il faut sans doute l’oublier. Le film figure dans la filmographie de Wei Shujun sur baidu, mais il est passé sous silence dans beaucoup d’autres filmographies du réalisateur qui font commencer ses réalisations avec son court métrage de 2018. C’est ce court métrage qui est la seule référence donnée par le festival de Cannes.

[2] Le titre chinois est le nom d’un mouvement de diverses écoles de taijiquan (太极拳) qui signifie « la crinière divisée du cheval sauvage ».

[3] Le titre signifie « Histoires du bourg de Yong’an »

Présentation sur le site de la Quinzaine :

https://www.quinzaine-realisateurs.com/film/yong-an-zhen-gu-shi-ji/

[4] Traduite en français « Erreur au bord de l’eau », publiée dans le recueil « Un monde évanoui », Philippe Picquier 1994.

 

     

 

 

 
     
     
     
     
     
     
     
     

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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