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Mabel Cheung (ou Cheung Wan-ting) 张婉婷

Présentation

par Brigitte Duzan, 09 octobre 2015

 

En septembre 2015, « A Tale of Three Cities » (《三城记》) de Mabel Cheung figurait parmi les présentations spéciales du 40ème festival de Toronto. A part deux « microfilms », elle n’avait rien réalisé depuis 2003. Le film était très attendu.

 

Mabel Cheung est une réalisatrice hongkongaise qui mériterait d’être plus connue. Auteur de films bien écrits et interprétés, un tantinet romantiques et nostalgiques, reflétant l’esprit de Hong Kong, elle a toujours insisté pour faire les films qu’elle avait envie de faire, et comme elle en avait envie. Et quand la censure chinoise lui a coupé 18 minutes d’un de ses films, « The Soong Sisters » (《宋家皇朝》), offusquée, elle a eu l’intention de leur intenter un procès… son producteur l’en a dissuadée.

 

Elle forme une équipe indéfectible avec son partenaire de toujours, Alex Law (罗启锐) ; ils font en fait les films à deux, se

 

Mabel Cheung

partageant le travail de scénario, réalisation et production en alternant les rôles de l’un à l’autre. On dit qu’ils ont leur « petite boutique familiale » (“夫妻店”).

  

Mais Mabel Cheung se distingue d’abord par une solide formation.

 

Du rêve de journalisme à la réalité du cinéma

 

Un rêve de journalisme

 

Née en novembre 1950 à Hong Kong, elle a tout d’abord étudié à la Ying Wa Girls’ School (英华女学校). Mais son père est mort quand elle était encore lycéenne, et, comme elle était l’aînée de quatre enfants, elle a dû travailler à temps partiel pour assurer le gîte et le couvert pour tout le monde.

 

Elle rêvait alors d’être journaliste, et a donc étudié la littérature anglaise et la psychologie à l’Université de Hong Kong dans le but d’améliorer d’abord ses capacités d’écriture et de communication. Diplôme en poche, elle a travaillé un temps comme responsable des relations publiques à l’Association du tourisme de Hong Kong.

 

De Bristol à New York et de la création à la production

 

Elle obtient alors une bourse pour aller poursuivre ses études à l’Université de Bristol, en Angleterre, choisissant un cours d’art dramatique et de médias de création,car elle pensait y trouver celui qu’elle brûlait de rencontrer depuis qu’elle l’avait vu dans« Laurence d’Arabie », Peter O’Toole.

 

La rencontre n’a jamais eu lieu car l’acteur était parti à Hollywood avant qu’elle arrive à l’université, mais le séjour en Angleterre lui apporte une première expérience : elle travaille comme assistante de production et interprète pour le programme de la BBC sur la Chine « The World About Us ».

 

Cette expérience lui ayant donné envie d’approfondir la production cinématographique, elle s’inscrit à l’Université de New York à un cours de master of fine arts de trois ans, qu’elle suit de 1980 à 1983. Le cours est résolument tourné vers la pratique de la production, et du cinéma en tant qu’entreprise commerciale, alors que les cours britanniques traitaient du film en tant que discipline artistique. En ce sens, ils lui apportent une solide base professionnelle.

 

L’image pour raconter l’histoire 

 

La télévision, elle aussi…

 

C’est la réalisation, cependant, qui l’attire : elle est fascinée par le pouvoir de l’image et veut l’utiliser pour raconter l’histoire, l’histoire actuelle sous son aspect social, ce qui était, en un sens, une autre manière de poursuivre son rêve de journalisme, mais rejoint aussi la thématique des réalisateurs de la Nouvelle Vague du cinéma hongkongais au même moment.

 

D’ailleurs, comme la plupart d’entre eux, elle est passée par l’expérience de la télévision, lors de son retour à Hong Kong, avant de repartir aux Etats-Unis : de 1978 à 1980, elle a participé à la réalisation de programmes pour la RTHK, dont des épisodes de la célèbre série « Below the Lion Rock » (《狮子山下》), mais aussi de l’autre série très populaire « Under the Same Roof » (《屋檐下》) ainsi que du programme pour enfants « Banana Boat » (《香蕉船》).

 

Quand elle se lance dans la réalisation, c’est au début des années 1980 : un âge d’or pour le cinéma de Hong Kong.

 

Premier film : Illegal Immigrant

 

Illegal Immigrant

 

A la fin de ses études à New York, en 1983, l’histoire à laquelle elle s’intéresse d’abord, comme sujet de son film de fin d’étude, est celle des immigrants chinois aux Etats-Unis. Basé sur des histoires vraies, « Illegal Immigrant » (《非法移民》) constitue le début de sa carrière, et en est représentatif, d’entrée de jeu, à un double titre : elle le conçoit, l’écrit et le réalise, mais en trouve aussi le financement.

 

Ce financement, elle le trouve grâce à Mona Fong, grande prêtresse de la Shaw Brothers, qui avait visité l’université quelques temps plus tôt et avait incité les étudiants à lui soumettre leurs projets.Convaincue par le scénario de Mabel Cheung, elle lui apporte un million de HK$. Pour la Shaw Brothers, c’est un bon investissement : quand le film sort, en 1985, c’est un succès critique et commercial, et la compagnie gagne cinq fois sa mise.

 

Le film vaut également à Mabel Cheung le prix de la meilleure réalisatrice aux Hong Kong Film Awards et lui assure une entrée dans le cinéma de Hong Kong sous de bons auspices.

 

Elle reprend le même thème pour ses deux films suivants, qui constituent avec le premier ce qu’il est convenu d’appeler « la trilogie de l’immigration » (移民三部曲). Ils marquent aussi le début de sa collaboration avec Alex Law qui était étudiant en même temps qu’elle à l’Université de New York et devient son compagnon dans la vie comme dans le travail : ils forment une équipe créative comme on en voit rarement, assumant à tour de rôle l’écriture, la réalisation et la production de leurs films.

 

La trilogie de l’immigration

 

Les deux films suivants réalisés par Mabel Cheung sortent respectivement en 1987 et 1989. Le premier des deux, « An Autumn’s Tale » (《秋天的童话), se passe à nouveau à New York ; le scénario est d’Alex Law.

 

L’histoire est celle d’une jeune Hongkongaise qui part à New York dans l’espoir de continuer ses études avec son petit ami. Celui-ci a entretemps joué les cœurs volages, mais la jeune fille trouve un soutien appréciable dans un lointain cousin, immigré de longue date. En dépit de leurs différences, sociales et

 

An Autumn’s Tale

intellectuelles, ils développent peu à peu une relation affective qui passe par leur maturation psychologique.

 

Le film doit beaucoup aux deux interprètes principaux : Chow Yun-fat, en immigré un peu lourd, mais qui tente de s’améliorer pour gagner la jeune fille, et Cherie Chung en étudiante dont le passage à l’âge adulte n’est pas forcément une histoire romantique. Il doit surtout beaucoup à l’approche distanciée de la réalisatrice, qui réussit à échapper aux clichés habituels du sujet, en évitant le mélodrame, en privilégiant les silences, et en fondant son film sur une subtile évolution des caractères de ses personnages.

  

Eight Taels of Gold

 

« An Autumn’s Tale » a décroché le prix du meilleur film aux Hong Kong Film Awards, qui en ont également primé la photographie. Alex Law, pour sa part, a obtenu le prix du meilleur scénario. Le film figure au 49ème rang de la liste des cent meilleurs films du vingtième siècle établie par les Hong Kong Film Awards [1].

 

Mabel Cheung a enchaîné avec « Eight Taels of Gold » (八兩金), fable douce-amère sur un nouveau scénario d’Alex Law, mettant en scèneun autre couple improbable, interprété par Sammo Hung (洪金宝) et Sylvia Chang (张艾嘉).

 

Sammo Hung interprète un chauffeur de taxi qui a fui la Chine au moment de la Révolution culturelle ; pour tout contact avec sa famille en Chine, il a écrit une lettre en seize ans. Il décide de revenir leur rendre visite ; il apprend alors que sa sœur va avoir un second enfant en violation de la règle de

l’enfant unique, et il est attiré par sa cousine, paysanne un peu fruste mais séduisante. Mais elle est déjà promise à un autre, et le mariage doit avoir lieu sous peu….

 

Painted Faces

 

Entre ces deux films, Mabel Cheung a écrit le scénario d’un film tourné par Alex Law, et sorti en 1988 : « Painted Faces » (《七小福).

 

Film cantonais produit par la Golden Harvest, « Painted Faces » retrace l’histoire de l’école - l’Institut d’étude du théâtre chinois (香港中国戏剧学院) - qui a formé les "Seven Little Fortunes", ou "Sept petits prodiges", ces enfants de sept à huit ans devenus ensuite de grandes stars du cinéma hongkongais ; le maître s’appelant Yu Jim Yuen (于占元), tous ont pris Yuen comme nom de famille – Yuen Lung (元龙) pour Sammo Hung (洪金宝), Yuen Lou (元楼) pour Jackie Chan, YuenKui (元奎) pour Corey Yuen, Yuen Biao (元彪), Yuen Wah (元华)…

 

Sammo Hung interprète dans le film le rôle de maître Yu, dont il a été l’élève à partir de 1959. Il a obtenu pour ce rôle le prix du meilleur acteur aux Hong Kong Film Awards en 1989. Ce film a noué les liens entre les deux cinéastes et Sammo Hung, à qui a été confié le rôle principal du film suivant de Mabel Cheung…

 

Il révèle aussi les liens entretenus avec Jackie Chan, dont l’histoire familiale a inspiré plusieurs des films ultérieurs de la réalisatrice. Elle interprète d’ailleurs l’un des rôles principaux dans un film de 1992 coréalisé par Tsui Hark (徐克) et Ringo Lam (林岭东) où Jackie Chan tient la vedette : « Twin Dragons » (《双龙会》) ; elle joue le rôle de la mère de l’un des jumeaux interprétés par l’acteur.

 

Mabel Cheung actrice dans Twin Dragons

 

En attendant, elle coréalise avec Alex Law un quatrième film qui marque la fin de la période bénie des années 1980  

 

Now You See Love, Now You Don’t

 

Now You See Love, Now You Don’t

 

Après « Eight Taels of Gold », Mabel Cheung poursuit avec une comédie, sortie en 1992, « Now You See Love, Now You Don’t » (《我爱扭纹柴》), qui marque aussi le retour dans sa filmographie d’un Chow Yun-fat formidable, plus vrai que nature : ilinterprète un chef de village,mal dégrossimais bon vivant, qui parle le dialecte Weitou (围头话) [2], celui parlé dans l’île Lamma (南丫島) où l’acteur lui-même a grandi.

 

Le film ironise sur les amours de son personnage, dont la petite amie rêvée est partie travailler au centre de Hong Kong, et sur l’intrusion désopilante de la modernité dans le petit village. C’est drôle et bien enlevé, avec un castingqui inclut la réalisatrice elle-même, aux côtés, entre autres, d’Anthony Wong et de Carina Lau.

 

Variation humoristique sur les thèmes des deux films précédents, « Now You See Love, Now You Don’t » marque une transition vers une thématique différente, axée sur

l’histoire, à partir de 1997, année de transition aussi dans l’histoire de Hong Kong.

 

Le film, avec sous-titres anglais

 

Evocation nostalgique de l’histoire

 

1997 : Les sœurs Soong

 

Il faut cinq ans à Mabel Cheung pour achever son film suivant, « The Soong Sisters » (《宋家皇朝》), en raison surtout des problèmes de financement.

 

Il s’agit d’une grosse production, sur un scénario d’Alex Law, retraçant, de 1911 à 1949, l’histoire étonnante des trois filles du magnat de la presse Charlie Soong (interprété par Jiang Wen). L’aînée, Soong Ai-ling (宋霭龄), interprétée par Michelle Yeoh, est la première à se marier, avec un riche banquier. Mais les deux autres ont

 

The Soong Sisters

leurs destins liés à deux des personnalités politiques les plus marquantes de l’histoire de la Chine moderne.

 

La deuxième, Soong Ching-ling (宋庆龄), interprétée par Maggie Cheung, épouse Sun Yat-sen, contre l’avis de son père, car le futur président de la 1ère République chinoise était alors un fugitif recherché par le gouvernement impérial ; à la mort de son époux en 1925, elle tentera d’en poursuivre le rêve d’unification nationale. Quant à la plus jeune, Soong May-ling (宋美龄), interprétée par Vivian Wu, elle épouse Chiang Kai-shek en 1927, après qu’il a pris la succession de Sun Yat-sen. Ce qui provoque des querelles familiales, Song Ching-ling reprochant à sa sœur la politique de son mari contre les communistes, qui allait à l’encontre, selon elle, de l’unification.

 

Le ton est plutôt pro-continental, mais, comme le film a subi des coupures, il est difficile de juger de cet aspect. Il semble que Mabel Cheung et son scénariste aient voulu en rester à une ligne politique assez objective, mais leur optique est influencée par l’atmosphère politique de 1997 à Hong Kong, année de la rétrocession du territoire à la Chine.

 

Le film a été monté en entrecoupant les scènes de fiction d’images d’archives, cequi donne au film une note d’authenticité historique. Il se termine en particulier par des séquences d’actualité montrant les soldats du Guomingdangse repliant sur Taiwan, et une image fugace de Mao Zedong proclamant l’avènement de la République populaire sur la place Tian’anmen.

 

Mais le film a bien failli ne pas voir le jour. En effet, le jour de Noël 1995, alors qu’elle faisait des repérages dans le nord de la Chine, son producteur lui apprend qu’il se retire du projet. C’est la crise car les acteurs ont été engagés, et le film est sur les rails. La réalisatrice ne baisse pas les bras, court les cocktails de Noël et du Nouvel An, et finit par décrocher l’appui financier d’une compagnie japonaise. Sauvée. Comme aurait dit Mao, faire un film n’est pas un dîner de gala.

 

Le film, avec sous-titres anglais

 

C’est d’autant moins un diner de gala à la fin des années 1990 à Hong Kong que le cinéma hongkongais est en crise. Mabel Cheung revient vers le style personnel, plein de sensibilité, qui lui a si bien réussi dans le passé.

 

1998 : City of Glass

 

City Of Glass

 

« City of Glass » (《玻璃之城》) peut être considéré comme une allégorie de la rétrocession et des angoisses qu’elle a suscitées, et, en ce sens,a bien des points communs avec celui réalisé à la même époque par Wong Kar-wai, « Happy Together » (《春光乍泄》).

 

Deux anciens étudiants de l’université de Hong Kong se retrouvent à Londres, et fêtent ensemble le Nouvel An 1997. Elle et lui se sont connus dans les années 1970, se sont aimés et ont dérivé après s’être mariés chacun de leur côté. Mais leur amour ressuscité est sans lendemain : ils meurent dans un accident de voiture au milieu des feux d’artifice célébrant la nouvelle année. Le symbole est lourd de menaces.

 

Mais leurs enfants viennent s’enquérir des circonstances de leur mort, découvrent leur amour secret, et tombent à leur tour amoureux. L’avenir retrouve un sens, la vie continue.

 

Le film est interprété, face à Leon Lai (黎明), par une Shu Qi (舒淇) en état de grâce (elle donnait une impression de pureté, dira Mabel Cheung, elle donne toujours cette impression, même quand elle est nue dans un film porno, ajoute-t-elle).

 

City of Glass, trailer

 

2001 : Beijing Rocks

 

« Beijing Rocks » (《北京乐与路》) est une fantaisie musicale, un hommage à la scène du rock pékinoise. Avec Shu Qi et Daniel Wu repris du film précédent.

 

L’idée en est venue à Mabel Cheung au moment de ses démêlés avec la censure, pour « The Soong Sisters ». A force d’attendre devant leur bureau tous les jours, elle a fini par sympathiser avec une des cadres, qui l’a introduite à l’un de ses supérieurs, mais il lui a fallu quand même un mois pour obtenir le visa de censure. Pendant ce temps, elle était dans un état de stress aigu. Pour tromper son angoisse, elle allait tous les soirs écouter des orchestres de rock, en buvant plus que de raison. De là est né le film…

 

Beijing Rocks

 

Beijing Rocks, trailer

 

2003 : Traces of a Dragon   

 

Traces of a Dragon

 

Avant Beijing Rocks, elle avait été contactée par Jackie Chan qui venait, en 1999, de découvrir le secret de l’identité de ses parents et l’histoire familiale. C’est cette histoire incroyable qu’elle a contée dans le documentaire, dite en voix off par Ti Lung : « Traces of a Dragon - Jackie Chan and His Lost Family » (《龙的深处-失落的拼图》), sorti en mai 2003.

 

Le père de Jackie Chan était en fait originaire du Shandong et avait émigré vers les régions plus riches du bassin du Yangzi dans les années 1930. Puis, au hasard de la guerre, il était devenu un homme de main du Guomingdang, et finalement un boss de la mafia shanghaïenne du Shandong jusqu’en 1949. Il s’était marié, mais sa femme était morte d’un cancer en 1947, lui laissant la charge de deux enfants.

 

Il fit la connaissance de la mère de Jackie Chan dans le chaos

de la guerre civile ; elle était veuve et avait deux filles. Ils sauvèrent leur peau en fuyant à Hong Kong à l’arrivée des communistes, en laissant leurs enfants derrière eux. C’est une fois émigrés en Australie qu’ils réussirent à retrouver les traces de leurs enfants respectifs, et organiser une réunion de la famille élargie, dans l’Anhui.

 

Mabel Cheung a reconstruit l’histoire, et l’a complétée par des interviews de membres de la famille et d’amis. Ce qui l’a particulièrement intéressée, c’est que la saga familiale de l’acteur recoupe des événements vécus par un grand nombre de familles chinoises à l’époque. Elle a en fait valeur emblématique ; c’est l’histoire de la Chine moderne, les événements proprement familiaux étant, comme dans « The Soong Sisters », entrecoupés de séquences d’archives.

 

Pause

 

 

Echoes of the Rainbow

 

Avec Alex Law, recevant l’Ours de cristal à Berlin en 2010

 

Pendant dix ans ensuite, Mabel Cheung ne tourne plus.

 

Elle écrit le scénario du superbe film réalisé par Alex Law, qu’elle produit aussi : « Echoes of the Rainbow » (《岁月神偷》) est l’évocation nostalgique de la Hong Kong des années 1960, à travers l’histoire d’une famille vue par les yeux du fils cadet dont le frère est atteint de leucémie. Le film décroche l’Ours de cristal au festival de Berlin en février 2010.

 

Et elle poursuit un projet documentaire sur un groupe de jeunes écolières de Hong Kong qu’elle suit pendant six ans. C’est l’une d’elles qui lui inspire son premier film en dix ans, réalisé en 2013.

 

2013 : Microfilm Indigo

 

En 2013, elle revient en effet derrière la caméra pour tourner un "microfilm" (微电影) de 20 minutes dans le cadre du projet « Beautiful 2013 » (美好2013) de youku [3] : « Indigo » (《深蓝》). Il est court mais

 

Mabel Cheung et Alex Law entourant Elaine Jin

(tournage d’Indigo)

superbe, un condensé de réflexion sur la beauté et la perte, et un mélange docu-fiction.

 

Story of Zero, réalisatrice, producteur/scénariste et acteurs

 

C’est la transition vers le grand film de 2015 sorti en présentation spéciale au festival de Toronto, après être sorti en sallesfin août en Chine continentale et début septembre à Hong Kong.

 

 

2015 : A Tale of Three Cities

 

Avec « Tale of Three Cities » (《三城记》), Mabel Cheung revient, sous forme fictionnelle, vers le sujet de son documentaire de 2003 : l’histoire des parents de Jackie Chan, sous leurs vrais noms de Fang Daolong (房道龙) et Chen Yuerong (陈月荣), dont le documentaire avait révélé que l’un était un ancien gangster, l’autre une ancienne trafiquante d’opium, mais dans les circonstances atténuantes de la guerre.

 

En fait, à la suite du documentaire de 2003, Mabel Cheung et Alex Law étaient devenus amis de Fang Daolong, jusqu’à sa mort en 2008. Et c’est à sa mort qu’ils ont décidé de faire de sa vie et de celle de son épouse un sujet de fiction.

 

Sur un scénario coécrit par la réalisatrice et Alex Law, le film est une sorte d’épopée dramatiquedont l’histoire se passe successivement dans trois villes : une petite ville de l’Anhui où les deux personnages se rencontrent et tombent amoureux,

 

A Tale of Three Cities

Shanghai pendant la guerre civile et Hong Kong après leur fuite en 1951. Les deux personnages principaux sont interprétés par Lau Ching-wan(刘青云) et Tang Wei (汤唯).

 

Bande annonce

 

 

Filmographie

 

Actrice

1992 Twin Dragons 《双龙会》 (la mère de l’un des jumeaux interprétés par Jackie Chan)

 

Films réalisés par Alex Law

Coscénariste

1988 Painted Faces 《七小福

 

Coscénariste et productrice

2010 Echoes of the Rainbow 《岁月神偷》

 

Réalisatrice

1985 Illegal Immigrant 非法移民

1987 An Autumn’s Tale 《秋天的童话

1989 Eight Taels of Gold 八兩金

1992 Now You See Love, Now You Don’t 《我爱扭纹柴》(编剧) coréalisé avec Alex Law

1997 The Soong Sisters 《宋家皇朝》

1998 City Of Glass 《玻璃之城》

2001 Beijing Rocks 《北京乐与路》

2003 Traces of a Dragon, Jackie Chan and His Lost Family 《龙的深处-失落的拼图》

2013 Indigo 《深蓝》(微电影) programme “Beautiful 2013”

2015 Story of ZeroO的故事》(微电影)produit et écrit par Alex Law, sponsorisé par Bulgari

2015 A Tale of Three Cities 《三城记》

 

 

 


 


[2] Weitou hua (围头话) ou dialecte « des villages murés », sous-dialecte de l’un des dialectes yuehai, parlé par la vieille génération des habitants des villages de Shenzhen et Hong Kong.

[3] Il fait suite au programme « Beautiful 2012 » (“美好2012) qui comportait quatre courts métrages de 20 minutes. Voir : http://www.chinesemovies.com.fr/actualites_69.htm

 

 

 

 

 

 

 
 
     
     
     
     
     
     
     
     

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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