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32ème édition du festival Jean Rouch (5-29 novembre) : focus, entre autres, sur le Tibet

par Brigitte Duzan, 1er novembre 2013

 

Evénement annuel très attendu organisé par le Comité du Film ethnographique, en lien avec le Museum national d’Histoire naturelle, le festival international Jean Rouch aura lieu cette année du 5 au 29 novembre.

 

Cette 32ème édition propose un riche programme de documentaires, dont une trentaine, récents, en compétition internationale, à la Maison des Cultures du Monde, du 9 au 15 novembre.

 

Parmi ceux-ci, on notera l’absence de films venus de Chine continentale, mais on n’en sera pas étonné dans les circonstances actuelles. Deux documentaires réalisés par une Américaine et un Taïwanais viennent cependant pallier cette absence.

 

- Le mercredi 13 novembre, un documentaire qui se présente comme un  témoignage sur l’histoire récente  de la Chine :

 

32ème édition du festival Jean Rouch

 « La retraite de M. et Mme Zhang », réalisé par la documentariste américaine d’origine chinoise

 

Libbie D. Cohn

 

 

Libbie D. Cohn – également connue sous le nom chinois de Zhang Mo (张莫) (1) ; elle est revenue en Chine interroger ses grands-parents, vétérans de l’Armée populaire de Libération, sur leur souvenirs de leurs années de guerre ; c’est aussi l’occasion d’une réflexion sur le fossé qui s’est creusé entre les idéaux révolutionnaires de leur génération et leur perception de la Chine moderne.

 

 

- Le samedi 9 novembre, un documentaire sur un aspect insolite du développement urbain en Chine continentale : « Man Made Place » (人造空间 ) de Su Yu-Chen, jeune réalisateur né en 1979 à Taiwan qui a étudié d’abord à la National Taiwan University of Art, puis à la Haute Ecole des arts des médias (Kunsthochschule für Medien) de Cologne, en Allemagne. C’est son premier moyen métrage (52’), qui a été produit par l’école allemande en 2012.

 

Su Yu-Chen s’est intéressé à deux villes chinoises devenues villes fantômes, mais pour des raisons différentes. : l’une, celle de Yumen (玉门), dans la province du Gansu, située dans une région semi désertique et en voie de désertification, aux portes du désert de Gobi ; l’autre, la ville nouvelle de Kangbashi (康巴什新区), aux portes d’Ordos, en Mongolie intérieure, conçue dans le cadre ambitieux d’un projet futuriste, mais désertée par les habitants.

 

Par ailleurs, outre un programme

 

Kangbashi, bâtiments vides, rues et esplanades désertes

d’ethnomusicologie et des master classes qui n’entrent pas malheureusement dans notre cadre thématique (2), un autre point fort de cette 32ème édition du festival est un programme spécial de documentaires sur le Tibet, conçu dans le cadre des  « Regards comparés », à la suite du programme de 2012 sur « La Chine et ses grands travaux ». Préparé conjointement par Françoise Robin, professeur de langue et littérature tibétaines à l’INALCO, et Barberine Feinberg et Françoise Foucault, du Comité du film ethnographique, il se déroulera sur quatre jours, du 26 au 29 novembre, dans l’auditorium de l’INALCO.  

 

Le programme débute et s’achève par des regards extérieurs : des images rares d’archives britanniques des années 1930 et 1940, et deux documentaires de réalisateurs occidentaux, dont un sur la perpétuation de la tradition orale de l’épopée du roi Gesar.

Bande annonce de A Gesar Bard’s Tale http://vimeo.com/61600226

 

Tenzing Sonam et Ritu Sarin en 2012 au festival

de Dharamshala qu’ils ont contribué à créer

 

Le gros du programme, cependant, est constitué de cinéastes tibétains, en exil ou vivant au Tibet même, avec une soirée spéciale consacrée au couple de réalisateurs vivant en Inde : Tenzing Sonam et son épouse Ritu Sarin, lui né à Darjeeling, et elle à New Delhi, véritables chefs de file du cinéma tibétain en exil. On notera en particulier leur court documentaire de 1998, « A Stranger in my Native Land » (32’) ; à la fois poétique et profondément triste, il conte la première visite de Tenzing Sonam dans son pays natal, l’ancienne province tibétaine

de l’Amdo, aujourd’hui province chinoise du Qinghai.

 

Signalons aussi le documentaire de Namgyal Lhadze sur sa grand-mère (le 28 novembre) : originaire de Lhassa, Namgyal Lhadze est venue vivre et étudier à Paris où elle prépare un master sur le cinéma tibétain. C’est son premier film, un moyen métrage de 49’  qu’elle a fini de monter cette année.

 

 

Programmation complète :

http://comitedufilmethnographique.com/wp-content/uploads/2012/06/Programme-festival-Jean-Rouch.pdf

 

 

Notes

(1) Née à Auckland, Libbie D. Cohn a étudié l’architecture et les sciences politiques à Yale, mais elle connaît bien la Chine où elle a vécu et voyagé depuis son enfance. En 2012, elle a réalisé son premier documentaire avec JP Sniadecki : « People’s Park », filmé à Chengdu.

(2) Sauf, marginalement, le 5 novembre, le documentaire sur le chant diphonique mongol, « Maîtres de chant diphonique », prix Bartok 2011.

 

 

 

 

 
     
     
     
     
     
     
     
     

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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